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Novi Sad, Novi Sad |
ISBN: Ostalo
Godina izdanja: 1972
Jezik: Francuski
Autor: Strani
U dobrom stanju
Titre : Description de l`Attique
Auteur : Pausanias
Etat : Occasion - Etat Correct -
Format : Grand Format
Genre : Civilisations antiques
Collection : Voix
Date de sortie : 1972
Edité par : François Maspero (Librairie)
Poids : 300 g
Description : ` Les guides, aujourd`hui, s`ajoutent aux guides pour compter les pas du voyageur, orienter ses gestes, doser son savoir ou sa curiosité. Tel pourrait apparaître d`abord le projet de Pausanias lorsqu`il entreprenait d`écrire la Description de la Grèce dans la seconde moitié du deuxième siècle après J.-C. (...) Naïf, tel est Pausanias dans la démarche de son enquête, dans sa joie de savoir, dans son effort de discernement, dans l`aveu sans détour de ses croyances et de ses craintes. Par la grâce de cette candeur, ce qui n`eût été qu`un monceau de fiches, une oeuvre de pédant, devient un témoignage. ` Extrait de la préface de Jean Pouilloux Venu d`Asie Mineure, Pausanias nous présente une Grèce qui n`est plus celle de la grandeur classique, et c`est en cela que son témoignage nous touche. Il s`est efforcé de retrouver dans chaque paysage, chaque sanctuaire, chaque site célèbre dont parfois il ne restait déjà rien, les mythes et les légendes mêlés à l`histoire de la ` Grèce éternelle `. Si les archéologues doivent beaucoup au texte de Pausanias, le voyageur de notre temps y trouvera, lui, un guide historique et mythologique indispensable. Ce volume ne contient de la Description de la Grèce que ce qui concerne directement Athènes et l`Attique.
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Marguerite Yon, Pausanias. Description de l’Attique. Livre I, I–XXXIX, 3.
Traduction et notes de Marguerite Yon. Préface de Jean Pouilloux.
Montpellier–Paris, François Maspero, 1972. 1 vol., 12 × 20 cm, 203 p., 3 cartes et plans, 13 gravures (Collection « Voix »).
Dans l’une de ces collections par lesquelles François Maspero s’emploie à répandre auprès d’un large public un savoir vivant et critique, Mme Yon nous donne de la Description de l’Attique (à l’exclusion des derniers chapitres consacrés à la Mégaride) une traduction française qui, tout en restant fidèle à l’original, offre plus d’élégance que le texte grec et se lit avec plus d’agrément.
L’attaque de I, 1 évoque bien le ton des passages les plus alertement rendus :
« Le continent grec, du côté qui regarde vers les Cyclades et la mer Égée, étend en avant de l’Attique le promontoire du Sounion. »
Pausanias ne nous semble pas avoir eu cette aisance, indispensable pour retenir l’attention du lecteur de langue française.
Les 248 notes, concises et claires, ont été conçues de manière à rendre le texte plus intelligible à un public peu familier des réalités de la Grèce antique, qu’il s’agisse de la géographie, des institutions, des légendes, des monuments ou des artistes. Mais elles ne paraissent pas toujours assez précises. N’est-il pas légèrement insuffisant d’écrire, à la note 125, à propos de Micon : « Peintre athénien du Ve siècle av. J.-C. » ? De même, à la note 131, on ne se contentera pas d’apprendre que Polygnote de Thasos fut « un peintre célèbre du Ve siècle av. J.-C. ».
À la note 18, il eût été préférable de ne pas présenter comme une certitude qu’Alcamène avait été l’élève de Phidias. Note 75 : pour le temple d’Arès sur l’Agora, Mme Yon aurait pu préciser qu’il y avait été transplanté seulement à l’époque d’Auguste. Note 78 : il n’eût pas été inutile de rappeler que l’Odéon d’Agrippa avait été remanié sous le règne d’Antonin le Pieux.
On sera tenté aussi de chicaner certaines traductions. XXII, 5 (p. 113) : pour l’expédition de Thésée en Crète, rode naiôat eût été mieux rendu par « jeunes gens » que par « enfants ». De même XXIII, 7 (p. 121) : rôp naiàu aurait mieux valu traduire par « jeune homme » que par « enfant ». XXVII, 2 (p. 141) : HUVOQOOOV vaô; eût dû être traduit par « sanctuaire de Pandrose » et non par « temple de Pandrosos », car de nombreux passages de Pausanias attestent que cet auteur emploie vaâç indifféremment dans le sens de « temple » et de « sanctuaire » ; c’est donc au traducteur de distinguer selon les réalités archéologiques.
On regrettera encore que Mme Yon ait employé des formes comme Antigonos Gonatas, Céphisodotos, Polygnotos, Ariadné, Téléphos au lieu d’Antigone, Céphisodote, Polygnote, Ariane, Télèphe, en usage dans une longue tradition de culture. P. 94–95 : ElAeiOuia eût dû être transcrit non pas Eilithya mais Eileithyia ou Ilithye.
À la fin du volume, trois tableaux présentent la généalogie des héros légendaires de l’Attique, de la dynastie d’abord légendaire des rois d’Épire, puis historique des rois de Macédoine, et enfin des successeurs d’Alexandre.
L’illustration, qui ajoute au charme du volume, est constituée de treize gravures empruntées à La Grèce de Pouqueville (Paris, Firmin Didot, 1835).
Il faut encore mettre en vedette l’intérêt capital de la préface, dans laquelle Jean Pouilloux propose une « lecture » de Pausanias : érudit soucieux de « définir ce qui composa au fil des siècles l’âme de la Grèce » plus qu’amateur d’art, « homme qui réfléchit à l’éternité des valeurs sur lesquelles vit son monde » et dont « la critique rationnelle … ne devient jamais rationaliste ». Il eût été « grand prêtre » de la religion de l’hellénisme « s’il en avait eu la force et le talent ». Faute de quoi il n’en fut « que l’archiviste, parfois le magasinier ». Mais parce qu’il était « sans prétention et sans génie », il « reflète mieux peut-être les préoccupations et les aspirations de ce que l’hellénisme était devenu » durant cette époque impériale romaine dont on se rappellera que Pouilloux avait déjà si bien défini les traits fondamentaux de la littérature et de la pensée dans La civilisation grecque de l’Antiquité à nos jours (Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1967, t. I, pp. 477–493).
La traduction de Mme Yon servira bien la cause de l’archéologie et de l’hellénisme, en assurant une plus large audience à Pausanias, notamment auprès des étudiants et des visiteurs de l’Attique, que l’on souhaiterait voir lire sur place des passages de cet ouvrage. Puisse aussi le succès rencontré par cette édition inspirer le désir de lui donner une suite pour d’autres livres de la Périégèse. Il ne manque pas d’hellénistes français en mesure de le faire, pour le plus grand profit de nos études.
-Charles Delvoye
pausanija, opis helade